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Célébration de la fête de l’Agriculture et du Travail à l’Alliance Française des Gonaïves
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Célébration de la fête de l’Agriculture et du Travail à l’Alliance Française des Gonaïves

Par Lord Edwin Byron

A l’occasion de la fête de l’Agriculture et du Travail, l’Alliance Française des Gonaïves (AFG), en partenariat avec le Centre de formation en Communication, Animation et Présentation (CEFOCAP), a tenu, le 1er mai 2023, une belle journée d’activités réparties en foire gastro-artisanale, récital de tambour, chants, slam et poésie. Des dizaines de visiteurs et mordus de la culture ont pris part à cet événement organisé sous le signe du vivre-ensemble.

A l’intérieur, une atmosphère chaleureuse était au rendez-vous. Le décor rehaussé par des feuilles de cocotier nattées et de tables garnies de fruits, de fresco, de rapadou, de lalo et de cassaves, favorisait une ambiance bien à la hauteur des attentes. Les visiteur.se.s, pour leur part, n’ont rien laissé échapper à leur curiosité. Entre les cases de fruits et celles des liqueurs de toutes sortes, sans oublier les accessoires décoratifs, la gentillesse contagieuse des vendeuses a permis à plus d’un de déballer leur talent de dégustateurs et à d’autres d’exprimer leur goût d’admirateurs. Un véritable lieu d’échanges en toute cordialité entre les artisans férus et un public curieux.

Le djakout, le tabac et la pipe de Kouzen Zaka exposés à l’entrée traduisaient prestement l’intention des organisateurs de faire un zoom-in sur le vodou, élément incontournable de notre culture. « Il est temps de motiver les jeunes à une meilleure compréhension de nos valeurs culturelles et identitaires, a fait savoir Miline Azor, coordonnatrice de l’événement, qui croit que la journée consacrée à l’Agriculture et au Travail est une occasion pour l’Alliance Française des Gonaïves d’inciter les jeunes Gonaïvien.ne.s à cultiver le sens du vivre-ensemble et partager leur angle de vue sur de meilleures actions pour la promotion du travail agricole. « Il est important et même impératif de reconnaitre la place de l’agriculture au cœur des enjeux de développement local, a-t-elle poursuivi, tout en invitant les institutions de la ville à encourager ces activités qui contribuent amplement à l’épanouissement de la jeunesse gonaïvienne.

A cette occasion, l’ingénieur-agronome Harry Fils-Aimé, promoteur du produit « Vina Lalo » a présenté les vertus du lalo qui est un plat très adulé de l’art culinaire haïtien. Il en a profité pour réitérer son engagement dans la promotion du lalo, une filière qui, selon lui, peut contribuer à la création d’emplois en Haïti. Il a aussi insisté sur les bienfaits nutritionnels de cette plante potagère riche en minéraux.
La découverte de l’atelier de tambours Waya Vodou Flit mené par Dieuné «Grès Balèn» Racine n’a pas été sans effet. Avec un aréopage de musiciens de grand talent dont Frantzcy Alouidor « Towo », Pierre Stervenson « Titon », Pennen et Judler, un beau voyage dans notre univers traditionnel était offert au public qui n’a pas mis de temps à signifier sa folie avec des applaudissements et des reprises en chœur. Avec des morceaux très prisés de notre univers musical, le groupe GS Troubadour a, à son tour, fait des heureux. Des couples de danseur.se.s se sont mêlés de la partie en profitant des notes bien attrayantes de la bande à Giraph pour éclater de plaisir.

Selon plus d’un visiteur, une telle activité s’avère très bénéfique pour les jeunes de la cité de l’Indépendance. « L’activité du 1er mai à l’Alliance Française a été bien pensée et exécutée comme il le fallait », s’est réjoui l’enseignant et directeur de CEFOCAP, Charlito « JAL » Louissaint. « Entre la joie de se revoir pour quelqu’un et le regret de partir quand est venue la fin, les participants se sont bien amusés à découvrir les richesses de notre agriculture bio et de ses transformations : cassave, rapadou, doukounou, lalo, crémasse ayant fait les délices de toutes les générations », a-t-il déclaré.

Le professeur Guerrier Julmiste est de ceux qui saluent l’initiative : « C’est une très belle activité. Ce qui impressionnait le plus, c’est le côté original du décor avec les feuilles de cocotier, le climat d’echanges entre les jeunes et la façon dont étaient disposées les tables (…) c’est un événement qui doit perdurer et je souhaite beaucoup plus de motivation au staff organisateur…pourquoi pas des numéros de danse à la prochaine édition et un challenge entre les divers exposants ?».

« L’initiative est louable. En plus de l’atmosphère conviviale dont elle était ponctuée, les organisateurs ont surtout mis l’accent sur l’importance de l’agriculture sans oublier le travail de mémoire proposé à cette occasion. Une démarche que j’estime d’une grande importance tant culturelle que spirituelle à partir de son objectif initial étant de valoriser la terre et le travail du paysan. Le djakout de Kouzen Zaka installé à l’entrée de l’exposition a mis cette touche du terroir à cette manifestation appelée à être pérennisée », a souligné l’historien-géographe Frantz Babyto « Rebèl Sankara » Prophélus.

Les activités se poursuivent à l’AFG. Le prochain rendez-vous est fixé au 18 mai 2023, consacré à l’Université et au Drapeau pour une conférence.

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