Par Mérès Weche
Dans un discours au Palais national de la Bolivie à La Paz, à l’occasion d’un hommage rendu à Pachamama, la Mère de la Terre dans la mémoire collective de ce peuple andin, le président Evo Morales a déclaré l’entière indépendance de son gouvernement vis-à-vis de ces deux institutions financières internationales, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale.
Au cours de cette adresse à la nation bolivienne – qui ne fait pas partie des 14 pays qui ont bénéficié des fonds de Petro Caribe en 2005 -, Evo Morales fait un rappel sur la naissance de ces institutions financières internationales, en disant « Un jour comme aujourd’hui, en 1944, naquit la Conférence économique Bretton Woods dans laquelle sont établies le FMI et la Banque Mondiale. Ces organisations, scande-t-il, dictent depuis des temps l’économie dans plusieurs pays du monde, y compris la Bolivie. Aujourd’hui, poursuit-il, nous pouvons dire que notre pays est entièrement indépendant d’elles ».
En effet, on peut dire que la Bolivie a pris toutes les dispositions pour rejoindre la communauté économique des pays du Sud, communément appelée Mercosur ou Marché commun du Sud. Evo Morales a fait officiellement cette demande au Sommet du Mercosur tenu en Argentine la semaine dernière.
Le dossier soumis par l’administration Morales s’appuie sur les énormes transformations opérées par le gouvernement ։ la nationalisation des industries d’hydrocarbures ; la réduction du taux de pauvreté, passant de 60 à moins de 40 pour cent ; la diminution des activités commerciales illicites, allant de 13 à 3 pour cent ; l’augmentation annuelle du PIB au taux de 5 pour cent; le développement des infrastructures de communication, de transport et d’énergie. Ajoutée à cela, une stabilité politique garantie par la bonne gouvernance, dans le respect des droits humains et des prérogatives de la justice dont dépend l’élévation de toute nation.