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Ducarmel Alcius : de l’envie de monter sur scène à l’écriture théâtrale
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Ducarmel Alcius : de l’envie de monter sur scène à l’écriture théâtrale

Par Evens Dossous

En 2014, dans la volonté de promouvoir et de défendre les cultures du monde, RFI a créé le Prix RFI théâtre. Ce prix a pour but d’identifier les flambeaux montants du théâtre, du moins de l’écriture dramatique. Le prix est à sa sixième édition, et dans la liste des finalistes, avant la délibération finale, le nom de Ducarmel Alcius, l’auteur haïtien de la pièce « Des fous en apothicaires étales ».

C’est un jeune fougueux, passionné de littérature. Etudiant en Lettres Modernes à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), il a déjà été finaliste de la 34ème édition du Prix du Jeune Ecrivain francophone (PJE).

Cette année, avec sa pièce intitulée « Des fous en apothicaires étales », son nom est bel et bien inscrit dans la liste des finalistes du prix RFI théâtre 2019. Ducarmel Alcius s’est dit content et surpris à la fois après avoir reçu la nouvelle. « J’avais les mains qui tremblaient parce que je venais d’un profond sommeil », a-t-il avoué.

Son rapport avec la littérature n’est pas définissable; d’autant plus que cela ne lui empêche pas de choisir des auteurs pour  construire son univers littéraire en toute quiétude. « Je lis Andreï Makine, Miguel Angel Asturias, Ionesco, Beckett, Patrick Chamoiseau (Oiseau de Cham), désormais Miguel Bonnefoy, Arthur Dreyfus que j’aime pour ses descriptions méticuleuses, Gabriel Garcia Marquez », a déclaré l’auteur de la pièce « Des fous en apothicaires étales ».

L’envie de monter sur scène ne manquait pas chez Ducarmel Alcius, mais la peur ou du moins les exigences qu’il se faisait l’avait empêché d’investir les espaces théâtraux. « J’ai voulu jouer du théâtre. J’ai toujours cette fièvre dans mes veines. Bien avant qu’écrire du théâtre se manifestait en moi. Mais, il semble que je suis un peu exigeant avec moi-même, ce qui fait que j’éprouve des difficultés à monter sur scène », a-t-il affirmé avec humour.

Cependant, le jeune auteur a profité de tout cela, de cette peur notamment, pour mettre en scène  des fous. Sa pièce est, selon lui, de l’anti-théâtre. Une sorte d’interpellation, une invitation à se comprendre, à se dire au revoir ou à se regarder dans les yeux. Elle est un miroir qui mettrait et le lecteur et le spectateur face à lui-même sans fossé aucun, car pour lui, le théâtre est un lieu où la solitude est absente, et où la convivialité peut être matérialisée pondéralement. « Par le face à face, le texte est joué face au spectateur, je crois que le théâtre serait une façon de célébrer le vivre-ensemble », a-t-il conclu.

dossousevens9@gmail.com

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