Par Lord Edwin Byron
A l’initiative du Mouvement Littéraire, Culturel et Artistique des Jeunes de Petit-Goâve (MOLICAJ), l’écrivain et journaliste Gary Victor était invité, ce 8 mai à s’entretenir avec les jeunes de Petit-Goâve et signé quelques-uns de ses livres.
« Quel devrait être le rôle de l’écrivain dans une société en déchéance? » est le thème sur lequel est intervenu l’écrivain. Il a pris le soin de faire la décantation entre l’écrivain et l’être social qu’il est. Il n’a pas manqué surtout de rappeler à l’assistance que l’écrivain doit être un observateur avisé. Se référant à son œuvre romanesque, on est à même de trouver la preuve de son adhésion à la cause de la société. Ses personnages sont en fait des hommes et des femmes que nous rencontrons tous les jours à tout bout champs et ses sujets sont le reflet d’une réalité qui nous habite.
Comme à l’accoutumée, Gary a présenté le profil de certains narrateurs de ses romans. En tant qu’observateur, ses histoires n’esquivent aucun pan de notre histoire de peuple. L’assistance a pu, pour sa part, redécouvrir certains anecdotes qui ont servi de trame à quelques-uns de ses ouvrages. En exemple, il a cité « A langle de rues parallèles », « Le cercle des epoux fidèles », « Sonson Pipirit » et aussi partagé avec son public, les petits details qui ont nourri son travail de création.
En tant que créateur, il a aussi invité les jeunes désireux de s’exercer à l’écriture de bien peser au trébuchet pour que l’engagement n’entrave pas le travail de creation. Il a toutefois accentué sur son combat au quotidien de toujours faire valoir son engagement sans pourtant asservir son élan artistique.
Somme toute, on comprend, de l’avis de l’écrivain que tout un chacun doit jouer son rôle pour que le changement soit possible.
Des interventions assez enrichissantes de la part de l’assistance ont animé la rencontre et les jeunes n’ont pas caché leur joie d’y avoir pris part.