Par Biondy Effero LÉON
Dans un contexte économique difficile où plus de la moitié de la population vit dans l’extrême pauvreté, le Bureau Onusien de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et les responsables du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) ont trouvé une solution pour secourir cette couche vulnérable dans notre société.
Abdoulaye Sawadogo du Bureau onusien de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) a fait savoir qu’il est impératif que l’on trouve une formule adéquate qui puisse aider à passer de l’assistance pure et simple à la résilience à travers des solutions innovatrices, notamment la création d’emplois générateurs de revenus dans l’agriculture.
« La caractéristique de cette situation alimentaire en Haïti c’est qu’elle est particulièrement aiguë au niveau de la capitale. Les besoins sont urgents dans les zones urbaines de Port-au-Prince et ses environs, dans des quartiers qui sont à côté des ports, des aéroports, des zones industrielles où il y a une certaine circulation économique », a précisé M. Sawadogo.
M. Ricard Pierre, Ministre de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) a, pour sa part, souligné que le MPCE est prêt à jouer pleinement sa partition en ce qui a trait aux manœuvres visant à trouver une meilleure formule en matière d’assistance alimentaire.
« Les taux de malnutrition qu’on voit à Port-au-Prince et dans certaines parties de la zone métropolitaine équivalent aux taux de malnutrition que l’on trouve dans des zones de conflit partout le monde. Cela montre tout l’impact de l’insécurité sur les moyens d’existences, mais aussi sur la santé des petits enfants », a-t-il dit, précisant que c’est tout le pays qui est concerné par cette crise alimentaire.
« L’entièreté des départements sont classés en phase trois, en crise, ou au dessus. En 2023, il n’y a pas vraiment de zones en Haïti où l’on peut dire qu’on est épargné par la crise alimentaire», a-t-il soutenu.