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L’art pour dénoncer la violence sous toutes ses formes
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L’art pour dénoncer la violence sous toutes ses formes

Par Valéry Gérome

“Tout jan tout mannyè vyolans pa ladann“ est le slogan utilisé par l’écrivain et metteur en scène, Guy Régis Junior, de concert avec plusieurs collaborateurs, pour donner forme à une exposition baptisée “Le poème tué”. Un premier vernissage a eu lieu, le mardi 21 janvier 2020, à la rue O, où des tableaux ont été exposés, attirant l’attention sur différentes formes de violence en Haïti.

Des thèmes comme : Le viol, le harcèlement, l’incitation à la violence, la maltraitance, le vol, ont été traités à travers les tableaux, sous le pinceau éclairé du peintre Muscadin Fritz Gérald.

“L’idée d’un tel projet, explique Guy Régis Junior, est d’envoyer un message clair à tout le monde. Port-au-Prince n’a pas toujours été ce qu’il est aujourd’hui » Prenant le tableau où une femme est en train de rouer de coups un enfant, le metteur en scène raconte que la violence prend naissance dans les maisons. Ce que vient corroborer aussi le tableau peignant la violence conjugale.

Guy Régis a beaucoup insisté sur les cas de vol perpétrés dans la capitale, et qui sont de surcroît légitimés par la population. Cette exposition est donc une occasion de dénoncer les violences en Haïti, à travers des créations artistiques.

« Aujourd’hui, se plaint le metteur en scène, un homme a le pouvoir de frapper une femme en pleine rue et personne ne va réagir; ce sont des actes qui sont devenus normaux dans la société. De la réalité à travers la fiction, l’art doit participer à changer le cours des choses. »

Si l’exposition sera temporaire à la rue O, les tableaux ne vont pas être rentrés pour autant. Ils seront éparpillés dans d’autres villes de la capitale pour une plus large vulgarisation.

Performances en pleine rue le jour du vernissage de l’exposition./Photo : Isaac Dorvilus

Fritz Gérald Muscadin, l’auteur des cinq tableaux, avoue avoir pris pour prétexte son expérience dans les ghettos.  »Je viens du ghetto où la violence est l’un des objets qui ont marqué ma vie en tant qu’artiste ».

Des performers ont aussi égayé la journée avec des performances données en pleine rue.

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