Par Lord Edwin Byron
Il y a un an, un centre culturel a vu le jour au cœur de la cité de l’Indépendance, à l’initiative de la maison C3 Éditions. Baptisé Centre Culturel l’Amaranthe, cet espace, créé en hommage à une femme centenaire, originaire des Gonaïves, se veut une pierre précieuse posée dans l’espoir d’apporter un renouveau dans le paysage culturel, éducatif et social de cette ville.
Le professeur et écrivain Marc Exavier, directeur du Centre culturel L’Amaranthe
Entrevue avec l’enseignant et homme de lettres, Marc Exavier, actuellement directeur du centre.
Des jeunes assistant à un spectacle au centre
Sibelle Haïti: Parle nous un peu de la vie du centre.
Marc Exavier: Le projet primordial du Centre Culturel l’Amaranthe c’est d’apporter un renouveau dans la vie culturelle, sociale et éducative aux Gonaïves, en mettant à la disposition de la population une bibliothèque et une salle d’animation et en offrant régulièrement une variété d’activités destinées à tous les publics, mais en accordant la priorité aux enfants: conférences, ventes-signatures, projections cinématographiques, ateliers de lecture, d’écriture, de théâtre, de peinture, de danse, etc.
Séance de lecture au centre
S.H. : Où en est-on par rapport aux objectifs de départ?
M.E. : En un an, nous avons atteint la plupart de nos objectifs avec des activités plus réussies et plus fréquentées que d’autres. En une année, le Centre Culturel l’Amaranthe est devenu une référence majeure dans le paysage culturel des Gonaïves.
Fred Brutus, fondateur de C3 Éditions
S.H. : Comment est la motivation des jeunes Gonaïviens depuis l’inauguration du centre?
M.E. : Faire lire les jeunes un peu partout dans le monde est un défi. Aux Gonaïves, avant le Centre Culturel l’Amaranthe, il y a les bibliothèques de l’Alliance Française et du CLAC. Mais, pour la plupart des jeunes et la majorité de la population, la lecture n’est pas une pratique courante. Au Centre Culturel l’Amaranthe, nous multiplions les tentatives pour attirer les gens vers la bibliothèque, vers les livres.
Chaque mois, il y a environ deux auteurs qui viennent présenter et signer leurs ouvrages. L’impact se fera sentir tôt ou tard.
L’écrivain Gary Victor entouré de jeunes au centre culturel L’Amaranthe
S.H. : L’apport du centre à la vie culturelle des Gonaives est considérable autant que le combat pour atteindre de grands objectifs n’est pas des moindres, parle-nous en.
M.E. : À côté de l’Alliance Française et du CLAC, l’apport du Centre Culturel l’Amaranthe est complémentaire. C’est une ambiance et une approche différente basée sur l’ouverture, la proximité, la créativité et la diversité. On doit souligner que le Centre Culturel l’Amaranthe est une initiative privée qui dispose de ressources limitées et de très peu de soutiens. Mais tout le monde s’accorde à reconnaître la beauté du local, la diversité et la qualité des programmes. Après une année de fonctionnement, notre marge de progression est encore grande. Il y a un bon nombre de Gonaïviens qui n’ont pas encore découvert le Centre Culturel l’Amaranthe; on les invite à le faire.