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Père et fils, dans les lieux de la mémoire
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Père et fils, dans les lieux de la mémoire

Par Mérès Wèche

C’est par le procédé de la capture d’écran que Kelly et Ted sont allés me chercher cette photo de mon ancien professeur Prosper Auguste, qui était en mouvement dans un documentaire. Un miracle de la télématique dont seuls ces deux jeunes ont le secret à la maison. Ils me permettent d’immobiliser sur la toile cette image qui me manquait pour esquisser ces lignes au non du père et du fils. Et je pourrais même ajouter au nom de cet inoubliable sain d’esprit, Me. Prosper Auguste, qui fut mon premier mentor dans l’apprentissage des lettres françaises. AU NOM DU PÈRE ET DU FILS ET DU SAIN D´ESPRIT.

Je ne voudrais pas qu’il vole la vedette aujourd’hui à Képler qui s´en va le rejoindre dans les lieux de la mémoire, mais je ne voudrais pas aussi rater cette rare occasion de lui rendre l´hommage qui lui est dû, en confiant à son fils un vibrant message de vénération pour lui. Ils sont deux, Képler et Carlier Guignard, son ancien disciple au cours primaire, qui sauront me rendre ce précieux service auprès de lui, car ils ont pris la même navette, le Covid-19.

Ce féru de la musique, Louis Marie Képler Auguste

Louis Marie Képler Auguste, que son père doit être en train d´accueillir avec le sourire serein qu’on lui connaissait, avait vu le jour le 21 février 1965, et il lui avait donné le prénom d´un astronome allemand, partisan du système de Copernic dont l’obsession fut l’observation des ondes gravitationnelles. Connaissant mon ancien professeur, il devait, dès le berceau, vouer son fils à une quelconque exploration vers le mur du son. Et c’est dans la musique, effectivement, domaine par excellence des gravitations harmonieuses entre les notes, que Kepler s’est retrouvé, et il s´en est tiré avec le plus grand talent au piano, son instrument de prédilection.

L´heure de son départ a peut-être sonné trop tôt, mais qui sait s´il n’était écrit qu’en 2020 il irait jouer un concerto à son pèreɁ Et, j’en suis sûr, c’est avec le sourire serein que je lui connaissais, que Me. Pèpè doit être en train de le recevoir dans les lieux de la mémoire, sachant qu’il devait entreprendre ce voyage en ce jour-là même. Nous, pèlerins, trainant encore nos savates sur la route de la vie, ne pouvons accompagner Képler que par nos pensées, et moi personnellement, j’en profite pour lui confier mes vifs remerciements à mon Maitre, d’avoir été mon initiateur aux lettres françaises, surtout dans l’art de scander les accents d´un vers, comme dans cet inoubliable poème “ Debout les Noirsǃ“. Je connais des condisciples vivants qui doivent s´en souvenir, à défaut de Malou et Ti-Ben, qui n´y manqueraient pas, mais ils ont déjà fait le grand saut. Bon voyage, Képler, et surtout sache que ta famille rapprochée, épouse, soeur, frère, enfants, amis et anciens condisciples de Jérémie, se souviendront longtemps encore de toi.

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