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Pour la mémoire, deux tragédies mêlées de joie
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Pour la mémoire, deux tragédies mêlées de joie

Par Mérès Weche

« De l’euphorie à la mélancolie », tel a été le titre d’un article paru, en juillet 2018, sur le Site Web JCOM Haïti, pour marquer les 48 ans de la mort de Mgr. Carl Édouard Peters, le premier évêque du Diocèse de Jérémie, dont le cœur céda après la victoire au football de l’équipe jérémienne contre celle de St-Marc, au score de 1 à 0, but marqué par l’inoubliable Érick St-Fleur, après une partie âprement discutée.

Ce championnat interrégional, n’était pas à sa première édition, car l’une des Grandes Gloires de ce sport à Jérémie, le nonagénaire Maurice Léonce, faisait des merveilles au Parc Saint-Louis face aux équipes régionales les plus courues d’alors, en particulier celle de Petit-Goâve qui avait la réputation d’avoir acquis sa force sur un terrain en pente, le plus difficile qui fut. Aujourd’hui, le doyen du football haïtien, Maurice Léonce, jubile encore de savoir en bonne santé, au pays, sa passion favorite, avec l’éclatante victoire d’Haïti contre le Costa-Rica au Stade Red Bull aux États-Unis d’Amérique.

Maurice Léonce, le Doyen des footballeurs haïtiens

Presque cinquante-ans après l’arrêt du cœur de Mgr. Carl Édouard Peters, provoqué par une joie intense de voir ses ouailles du sport-roi porter Jérémie au sommet de la gloire du football haïtien, voici qu’un autre homme d’église, Mathieu Dieujuste, vient de mourir de joie en voyant Haïti l’emporter sur le Costa-Rica au score de 2 à 1, dans une compétition aussi prestigieuse que la Gold Cup.

L’équipe gagnante d’Haïti au stade Red Bull Arena aux USA

Ce qu’il faut retenir de ces deux faits marquants, rapprochant la fin tragique de deux hommes d’église, passionnés de football, c’est ce que j’appellerais le « caractère sacré » de ce sport, pour utiliser l’expression dans son double sens solennel. Il convient aussi de reconnaitre, en pensant à feu le journaliste Serge Beaulieu, que le « sentiment d’appartenance » peut provoquer à la fois joie et peine, portées au paroxysme, jusqu’à cette fatalité qu’est la mort.

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