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Raynaldo Pierre-Louis, contre ceux qui croient que la poésie peut sauver le monde
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Raynaldo Pierre-Louis, contre ceux qui croient que la poésie peut sauver le monde

 

Par Walner OLIVIER

 

« La poésie ne peut pas sauver le monde. Dire que la poésie peut sauver le monde n’est qu’un rêve d’enfant », a déclaré le poète Raynaldo Pierre-Louis à l’émission « Autour du Livre» présentée par Ar Guens Jean Mary, sur les ondes de Radio Métronome, le 8 août 2020, sur la thématique « Que peut la poésie contre le transhumanisme du monde? ». Le poète Raynaldo Pierre-Louis s’en prend ainsi à certains locuteurs avec leur discours mythique : «La poésie sauvera le monde». L’intervention du poète déstabilise. Son discours s’inscrit dans une démarche de rupture.

 

La déclaration de Raynaldo Pierre-Louis a l’effet d’une bombe. Il attaque frontalement ceux qui font l’éloge de la poésie et la considèrent comme une arme libératrice. Son discours est contraire à celui du poète français, Jean-Pierre Siméon, dans son essai intitulé « La poésie sauvera le monde.» Selon Raynaldo Pierre-Louis, croire que la poésie peut libérer le monde de manière collective est une belle utopie.

 

Demander que peut la poésie contre le transhumanisme du monde, c’est, de l’avis du poète, lui assigner une responsabilité qui va au-delà de sa fonction ». «Je pense qu’on a donné trop de responsabilités à la littérature», conteste Raynaldo haut et fort, en reprenant les propos de l’écrivaine ’Emmelie Prophète. « Si la littérature peut beaucoup, elle ne peut pas tout», a avancé le poète.

 

La poésie est une force. Cet acte d’écriture est un outil de combat nécessaire pour l’émancipation de l’homme. « Elle peut contribuer à changer la mentalité des citoyens, impacter positivement la conscience humaine», a acquiescé Raynaldo. Mais l’auteur d’ Astéroïdes Fulgurants (Pont de L’Europe, 2018) pense que la poésie comme expression artistique est très limitée pour renverser l’ordre des choses. « Il y a très peu de lecteurs qui s’intéressent à la poésie. Il faudrait une politique du livre pour initier les gens à cet art dès leur plus jeune âge», suggère-t-il pour que la vision de Siméon puisse avoir son effet.

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