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TDH Suisse fête les 30 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant
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TDH Suisse fête les 30 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant

Par Aljany N. Zephirin

Pour marquer les 30 ans de la Convention internationale relative aux Droits de l’enfant (CIDE), l’organisation Terre des hommes Suisse (TDHS) et ses partenaires organisent à l’hôtel Kinam, les 13 et 14 décembre 2019, un forum sur le thème: « Ann travay pou dwa tout timoun respekte alawonnbadè ». Cet anniversaire permet aux organisateurs de faire le bilan de l’état des droits de l’enfant dans le monde, et de réfléchir ensemble sur des mécanismes de collaboration pour une protection plus adéquate des enfants dans les communautés d’intervention de l’organisation.

“Le 20 novembre 2019, le monde a commémoré un moment historique dans le cadre des efforts pour le respect des droits des enfants, il s’agit de la date de l’adoption de la Convention internationale relative aux Droits de l’enfant”, a déclaré d’entrée de jeu, la coordinatrice générale de l’organisation Terre des Hommes Suisse en Haïti, Mme Mirlande Leroy. Cet engagement pris par l’ensemble des Etats partis, dit-elle, est une promesse faite aux enfants.

Haïti, pour sa part, a ratifié cette convention en 1994, se donnant une obligation de considérer par cet engagement les droits des enfants comme une priorité nationale. “Bien que de nombreux progrès aient été constatés dans le cadre de l’application de la CIDE particulièrement au niveau du cadre légal des droits des enfants, déclare Mme Leroy, il reste encore beaucoup à faire notamment pour renforcer la législation en faveur des enfants et son application. Des efforts plus considérables sont donc à déployer dans le sens de progrès plus significatifs.”

Ce forum se déroulant sur le thème « Ann travay pou dwa tout timoun respekte alawonnbadè » est l’occasion d’élargir le cadre des réflexions déjà initiées sur la prise en charge des cas d’abus sur les enfants. Des représentants de l’Institut du bien-être social et de Recherches (IBESR), de la Brigade de la Protection des Mineurs (BPM), du CHAIFEJ et de l’UEH en ont profité pour intervenir sur la protection des enfants. Révoltée contre les mythes et stéréotypes qui gangrènent la société haïtienne et qui creusent davantage le fossé entre le taux de scolarisation des filles et celui des garçons, la directrice exécutive du le Chapitre haïtien de l’Association internationale des femmes-juges (CHAIFEJ), la juge Norah Jean François, a condamné avec véhémence les inégalités sociales qui entravent le respect des droits de l’enfant. Le professeur Jean Hérold Toussaint de l’UEH, a aussi abondé dans le même sens croyant dur comme fer que l’avenir d’un pays se construit de façon sûre et durable lorsqu’on ne viole pas les droits de l’enfant.

Plan d’action de Terre des Hommes Suisse sur 2021-2024

L’organisation Terre des Hommes Suisses (TDHS) et ses partenaires ont priorisé la thématique de la protection des enfants dans le plan d’action 2017- 2020, avec une emphase sur les interventions visant la sensibilisation et la réponse aux cas d’abus. Les orientations du nouveau plan d’action de Terre des Hommes Suisse sur 2021-2024, en cours de finalisation accordent davantage de place à la protection des enfants surtout au niveau des réponses apportées aux cas d’abus sur ces derniers. L’organisation souhaite définir un mécanisme de prise en charge des cas d’abus sur les mineurs. Pour définir ce mécanisme de prise en charge, les acteurs intervenant sur la protection de l’enfant recommandent l’établissement d’un listing, l’analyse des acteurs et de leurs capacités d’intervention dans la prévention et la réponse aux cas d’abus sur les enfants dans la commune d’intervention des acteurs étatiques et de la société civile); l’identification du type d’interactions actuelles avec ces acteurs, la précision des mécanismes existant pour l’identification et le reportage des cas d’abus sur les enfants, l’analyse des types de réponses déjà apportées à des cas d’abus identifiés cas/réponse ou suivi, l’analyse des obstacles rencontrés dans le suivi de la prise en charge des cas identifiés plus haut.

Terre des Hommes Suisse en Haïti et ses partenaires veulent, à côté des actions de sensibilisation, renforcer les interventions de réponse aux cas d’abus à travers une collaboration plus soutenue avec d’autres acteurs. La réflexion initiée par les partenaires et les membres de TdH Suisse en Haïti a permis d’aboutir à une démarche regroupée en trois niveaux pour la réponse aux cas d’abus : niveau interne (identification des cas ,enregistrement des cas, constitution de dossier) ; niveau interne/externe : (traitement/suivi ou référencement); niveau externe : (Clôture).

La discussion avec les acteurs présents aux cours des deux journées du Forum a permis aux organisateurs de préciser certains aspects relatifs à l’implication ou l’appui d’autres acteurs de la société civile et surtout étatique en vue d’augmenter les chances d’aboutir à la clôture des réponses aux cas d’abus identifiés.

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