LES ARCHIVES DU FIGARO – Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les ouvriers obtiennent la journée de huit heures. Le débat, mené vivement, aboutit à l’adoption de la réduction du temps de travail, le 23 avril 1919. Retour sur «cette conquête ouvrière» étape considérable dans l’histoire du droit du travail.
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La journée de huit heures est une ancienne revendication de la classe ouvrière avant la Première Guerre mondiale. Introduite tardivement en France, elle devient le leitmotiv de la Confédération Générale du Travail lors du défilé du premier mai 1906. «À partir du 1er mai 1906, on ne travaille plus que huit heures», peut-on lire à l’époque sur une immense banderole surmontant la Bourse du travail.
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Revendication laissée en suspens durant la Grande Guerre, elle revient sur le devant de la scène dans la France victorieuse. Dès le 24 novembre 1918, lors d’un meeting au Cirque d’hiver, la C. G. T. «demande que la journée de travail dans le commerce, l’industrie et l’agriculture, ne dépasse pas huit heures par jour; que le travail de nuit dans les boulangeries, ainsi que celui dans les industries à feu continu et insalubres, soit interdit aux …