Par Walner Olivier
L’association JISTIS- Jeunes Intégrés pour un meilleur Système de Traitement des Incarcérés du Sud-est- annonce en grande pompe, en conférence de presse le mardi 21 septembre, à la Mairie de Jacmel, les différentes activités de la deuxième édition du Festival d’Eloquence qui aura lieu du 8 au 10 décembre 2021.
« Punir pour réinsérer » , tel est le thème retenu par l’institution pour cette festivité à l’occasion de la célébration du soixante-treizième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Une conférence de presse à laquelle a pris part la mairesse Lourdie César auprès de la coordonnatrice de l’association, Cathiana Désiré, le responsable de communication, Ar Guens Jean Mary et le directeur artistique de l’événement, Darlin Johancy Michel.
La pratique d’emprisonnement n’enlève pas aux detenu.e.s entièrement leurs droits. Privés.e.s de leur liberté, ils/elles ont le droit à la santé, au respect. L’espace carcéral est un lieu de rééducation, de resocialisation pour une réinsertion sociale des prévenu.e.s . L’espace pénitentiaire n’est pas une zone de non-droit, laisse comprendre, la coordonnatrice de JISTIS, Cathiana Désiré, étudiante en sciences juridiques à la Faculté de droit et des sciences économiques de l’Université d’État d’Haïti.
Le numéro Un de JISTIS indique que festival s’inscrit dans l’objectif de l’association consistant à lutter pour le respect des droits des personnes incarcérées, vivant dans conditions difficiles en Haïti. Les detenu.e.s doivent être traité.e.s comme des humains, malgré les sanctions pénales. Les droits de ces personnes ne peuvent exister comme des simples références textuelles. Ce qui demande des plaidoyers en vue de leur application. Après avoir purgé sa peine, la personne incarcérée doit être capable de réintégrer la société, fait croire Mlle Cathiana.
De nombreuses activités marqueront ce festival. Concours de dissertation dans les écoles portant sur la délinquance lancé dès cette semaine, affiches des textes liés aux droits des prisonniers partout dans des espaces publics de la ville, causeries dans les écoles avec les membres de JISTIS, causerie autour de création artistique et de droits humains, grande plaidoirie mettant face à face deux équipes d’avocats sont, entre autres, ceux qui font partie de la grille d’activités de la deuxième édition dudit festival, a listé Darlin Johancy Michel, directeur artistique de l’événement.
La mairesse Loudie César, de son côté, juge important ce festival qui cherche à défendre les détenu.e.s vivant dans des conditions précaires au niveau du département. Vu son intérêt, cette initiative prise par des jeunes est à soutenir, encourager et encadrer par la mairie qui, elle, va se livrer corps et âme pour la réussite totale de cette activité, assure-t-elle.